Page 172 - Livre électronique des RFTP 2024
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LA CONSOMMATION D'ALCOOL ET CANCER
BRONCHOPULMONAIRE
DABBEBI.F, OMRANE.A, ROUIS.S, KSISSA.S, BENBDIRA.B, KNAZ.A, AISSA.S,
GARGOURI.I, ABDELGHANI.A.
SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU FARHAT HACHED. SOUSSE. TUNISIE.
INTRODUCTION :
L’exposition chronique d’alcool entraîne une altération de la réponse immunitaire
et le développement d’une réaction inflammatoire (cytokines pro-inflammatoires)
perturbant ainsi la fonction respiratoire, augmente le risque de troubles
ventilatoire, infections respiratoires.
Pour le cancer du poumon le lien de causalité est difficile à mettre en évidence,
car le statut tabagique interfère.
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact de l’exposition chronique d’alcool chez
des patients atteints de cancer bronchopulmonaire primitif.
METHODES :
Il s’agit d’une étude rétrospective analytique incluant des patients pris en charge
pour un cancer bronchopulmonaire primitif au service de pneumologie du CHU
Farhat Hached de Sousse.
Deux groupes ont été individualisés : G1 : patients ayant une exposition chronique
à l’alcool et G2 : des patients non exposés à l’alcool.
RESULTATS :
Au total, 265 patients ont été inclus âgés de 27 à 91 ans, avec un sexe ratio H/F de
9,96 ; parmi les deux groupes 89,9% des patients étaient des fumeurs.
Les patients avaient au moins une comorbidité associée dans 89,3%.
Les types histologiques étaient : l’adénocarcinome suivi par le carcinome
épidermoïde et le carcinome à petites cellules dans respectivement 47,6%, 23,1%
et 21,2% des cas.
Le diagnostic a été posé à un stade tardif, métastatique dans 69.1% des cas.
Le groupe G1 était représenté par 41 patients et G2 par 224 patients.
les patients du groupe G1 étaient tabagiques dans 98% des cas (versus 92.3%,
p=0.82), et caractérisés par un âge avancé (p=0.04), un PS score initial plus élevé
(p=0.01), la présence de symptôme extra respiratoire en particulier la dysphonie
(p=0.003) qui peut être expliquer par l’effet de l’alcool sur les voies aériennes
supérieurs, un envahissement vasculaire (p=0.03) et trachéale (p=0.003) plus
importants, au moment du diagnostic les patients du groupe G1 étaient classées à
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