Page 195 - Livre électronique des RFTP 2024
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L’ECHEC D’EXSUFFLATION EST-IL SYNONYME

               D’UN PNEUMOTHORAX CHRONIQUE


               BAYA C.(1 ; )ABID N.(1 ; )BEN SALAH I.(1 ; )BEN LAKHEL O.(1 ; )HMISSI K.(1 ; )LOUKIL M.(1
               ; ) GHERAIRI H.(1 ;

               1SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL MOHAMED TAHER MAAMOURI, NABEUL , TUNISIE


               INTRODUCTION

               L’exsufflation est une technique de plus en plus utilisée pour le traitement d’un
               pneumothorax spontané (PS). L’échec de cette technique impose  le recours à
               d’autres techniques d’évacuation pleurale et parfois à la chirurgie en cas de
               pneumothorax chronique. L’objectif de notre travail était de déterminer si l’échec
               initial d’exsufflation était synonyme d’un pneumothorax chronique imposant le
               recours à la chirurgie.

               METHODES

               Nous avons mené une étude prospective et descriptive incluant les patients qui
               ont été hospitalisés pour un PS entre janvier 2021 et juillet 2023 et qui ont bénéficié
               d’une exsufflation en première intention pour le traitement de leur pneumothorax.

               La population d’étude était divisée en deux groupes.

                     Groupe 1 (G1) : patients traités par exsufflation avec succès initial
                     Groupe 2 (G2) : est le groupe de patients ayant été traité par exsufflation avec
                      échec de cette technique.

               On a comparé le taux de passage à la chronicité dans ces deux groupes.

               Le pneumothorax chronique et défini par l’absence du retour du poumon à la paroi
               au bout de cinq jours.

               RESULTATS

               Nous avons inclus 64 patients (G1 : 53 patients et G2 : 11 patients). On n’a pas noté
               de différence statistiquement significative entre les 2 groupes en termes de sexe,
               de morphotype ni d’intensité de  l’intoxication tabagique. La consommation de
               cannabis était plus fréquente chez patients du G2 (27% vs 18% ; p=0,03). Les patients
               du G2 étaient plus âgés avec moyenne d’âge de 41 ans vs 34 ans pour le G1 (p=0,04).
               L’antécédent pathologique  le plus fréquent était  la broncho-pneumopathie
               chronique obstructive (G1 : 8% vs G2 : 5%, p=0,5). Sur le scanner, un emphysème bi
               apical était plus fréquent chez les patients du G2 (54% vs 14% des patients du G1 ;
               p=0,03). Le pneumothorax était de grande abondance chez 85% des patients du G1
               vs 100% du G2 (p=0,2) et était mal toléré (défini par la présence de dyspnée) chez
               12% des patients du G2 vs 9% des patients du G 1 (p=0,05) avec une prédominance
               de l’atteinte du côté droit dans les deux groupes (70% du G1 vs 45% du G2, p=0,3).
               Le scanner thoracique avait objectivé des bulles d’emphysème chez  20% des



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