Page 50 - Livre électronique des RFTP 2024
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P4. SCANNER THORACIQUE AU COURS DE L’ASTHME :
AU-DELA DES DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
DARRAGI.MK, EUCHI.K, KHALFALLAH.N, BAYA.C, ABASSI.M, CHEIKHROUHOU.S,
OUAHCHI,Y, MJID.M, TOUJANI.S, HEDHLI.A, DHAHRI.B
SERVICE DE SERVICE DE PNEUMOLOGIE LA RABTA, TUNIS, TUNISIE, LR18SP02, FACULTE DE
MEDECINE DE TUNIS, UTM
INTRODUCTION :
L’asthme est une maladie fréquente dont le diagnostic ne nécessite
habituellement pas le recours à l’imagerie. Celle-ci occupe en revanche une place
clé dans les formes sévères notamment pour éliminer un diagnostic différentiel.
Par ailleurs, sa place comme marqueur pronostique ou encore phénotypique est
encore sous-utilisée en pratique.
OBJECTIF :
Décrire les anomalies tomodensitométriques au cours de l’asthme et étudier la
relation entre ces anomalies et les caractéristiques phénotypiques et évolutives de
la maladie.
METHODES :
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée au service de pneumo-
allergologie La Rabta incluant un échantillon de patients suivis pour un asthme de
sévérité variable entre la période de Janvier 2023 et avril 2024. Ont été exclus les
patients qui avaient un diagnostic différentiel de l’asthme ou une autre maladie
respiratoire chronique associée.
RESULTATS :
Au total 83 (55 femmes ; 66,3%) sujets asthmatiques ont été inclus dans l’étude.
L’âge moyen était de 46 ans ± 15,3. L’asthme était d’origine allergique dans 75% des
cas et était considéré comme sévère dans 56,6% des cas. Cinquante patients
(60,2%) ont bénéficié d’une TDM au cours de leur suivi. Elle était normale chez 7
patients (14%). Les anomalies mises en évidence chez les autres patients étaient :
un épaississement diffus des parois bronchiques (n=29 ; 58%), des troubles
ventilatoires (n=20 ; 40%), des impactions mucoïdes avec des sécrétions
endobronchiques (n=12 ; 24%), un aspect en mosaïque en rapport avec un piégeage
expiratoire (n=5 ; 10%) et des lésions en verre dépoli (n=3 ; 6%). En étude analytique,
l’épaississement bronchique était corrélé à un moindre contrôle de la maladie
(p=0,078) et à la survenue d’un asthme aigu grave (p=0,026). La présence d’un profil
« sécrétant » était associé à plus de tabagisme (p=0,11) et à plus d’exacerbations
sévères (p=0,05). Les troubles ventilatoires étaient associés à un VEMS plus bas
(p=0,08), à une symptomatologie quotidienne d’asthme plus fréquente (p=0,015) et
à des exacerbations plus fréquentes (p=0,037). On a noté que les 5 patients qui
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