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P34. NOSAS VS STOP-BANG DANS LE DIAGNOSTIC DU

               SYNDROME D’APNEES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL


               E.BEN  JEMIA1,  H.  LAAJILI1,N.ARFAOUI1,   H.OUERTANI1,  S.REJEB1,  J.BEN  AMAR1,
               H.ZAIBI1, H,AOUINA1

               1SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL CHARLES NICOLLE, TUNISIE FACULTE DE MEDECINE DE
               TUNIS, UNIVERSITE TUNIS EL MANAR



               INTRODUCTION : Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une
               pathologie fréquente mais, qui reste toutefois sous-diagnostiquée. Le but de cette
               étude était de  déterminer l’utilité  des  scores NoSAS et STOP-BANG dans le
               dépistage et l’évaluationSAOS dans une population tunisienne  se plaignant de
               troubles du sommeil.
               METHODES : Les données ont été collectées auprès de 200 patients hospitalisés
               au service de pneumologie de CHU Charles Nicolle de Tunis pour suspicion de
               SAOS. Tous les patientsont répandu au questionnaire du stopBANG et duNoSASet
               ont bénéficié d’une polygraphie ventilatoire. Un score de StopBANG˃ 5 et un score
               NoSAS˃ 8 étaient considérés facteur à fort probabilité du SAOS dans la littérature.

               RESULTATS :

               L’âge moyen était de 57±13 ans [14-85 ans] avec une prédominance féminine (161
               femmes vs 39 hommes). L’obésité était retrouvée chez 81% des cas avec un IMC
               moyen à37±7  kg/m2 [20-74kg/m2] et une circonférence de cou moyenne à
               36±5cm.Les comorbidités étaient trouvé chez 82,63% des patients (n=157) .Le
               ronflement était constaté par le conjoint dans 85% des cas (n=171). Les apnées
               étaientrapportées par les partenairesdans 29% des cas. Le score de fatigue de
               Pichot était supérieur à 22 chez 23% des malades. Le score d’Epworth était
               supérieur à 10 chez 38%descas. Le score NoSASétait supérieur à 8 chez 70%
               (n=133).Le diagnostic du SAOS (IAH≥5) était retenu chez 83,5 % des patients (n=167).
               Le SAOS était classé leger chez 63 patients, modéré chez 45 patients et sévère
               chez 64 patients.

               Il n’existaitpas une association statistiquement significative entrele score NoSAS≥8
               et le diagnostic de SAOS (p=0,6 ; r=0,03).En revanche, le score NoSAs était corrélé
               à lasévérité du SAOS (p=0,03 ; r=0,3).
               Le score de stopBANG étaitentre 5 et 8 chez 79% des patientssans
               corrélationavecle diagnostic du SAOS (p=0,5 ;r=-0,03). Alors qu’il est faiblement
               corrélé à la sévérité du SAOS(p=0,01 et r=0,1)..

               CONCLUSION

               A travers cette étude, les scores de dépistage du SAOS ne semble pas être adapté
               au patient Tunisien. Il serait intéressant de mener des études plus larges et valider
               un score propre à notre population.



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