Page 273 - Livre électronique des RFTP 2024

QUALITE DU SOMMEIL CHEZ LA FEMME DE LA

REGION DE SFAX

RAHMA GARGOURI, CHEDY AYEDI, SAMEH MSAAD, RIM KHEMAKHEM, HENI ABDELHEDI,
LAMINE GLEIGUEM, BABA ANINA ABDERAHMAN, NAJLA BAHLOUL, SAMY KAMMOUN

SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU HEDI CHAKER SFAX-TUNISIE

INTRODUCTION

Les troubles du sommeil affectent de plus en plus les gens de tout âge dans le
monde. Les répercussions sont parfois graves. C’est ce qui fait l’importance du
sujet. Les femmes, connues pour être vulnérables, ne semblent pas épargnées.

Le but de notre étude était d’étudier la qualité du sommeil chez les femmes de la
région de Sfax et de repérer les facteurs associés à sa mauvaise qualité.

PATIENTS ET METHODES

Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique, qui portait sur un
échantillon représentatif de la population à Sfax. Le recueil des données s’est fait
en distribuant une version papier d’un questionnaire auto-administré. La qualité du
sommeil était évaluée par le score de Pittsburgh, le bien être était évalué par le
score WHO-5 de l’OMS. La dépression était évaluée par le score PHQ9. L’insomnie
était évaluée par l’indice d’insomnie (ISI), et la somnolence diurne par l’indice
d’Epworth.

RESULTATS

Sur un total de 2054 participants interrogés, la prédominance était féminine 57.5 %
(n=1181), avec un sexe ratio de 0.73. L’âge moyen était de 37.5 ± 10,77 ans. La
majorité de la population d’étude vivait en milieu urbain (n=1865, 90.8%). Le
tabagisme actif et l’alcoolisme étaient notés dans 17.3% et 12 % respectivement.

Les hommes fumaient plus que les femmes (85 % des fumeurs). Des comorbidités
étaient présentes chez 534 participants (26%). Le score PHQ9 total moyen était de
44.63±21.5, et 95 participants (4.6%) avaient un score PHQ-9≥20 indiquant une
dépression sévère. Le score de (WHO-5) moyen était de 7.29±5.9. Le groupe des
patients qui avaient l’habitude de se coucher tôt et se lever tôt (EE) constituait
23.47% de la population d’étude. Le groupe des participants qui se couchaient tard
et se levaient tôt (LE) prédominait (39.7%). Une qualité médiocre du sommeil
(PSQI≥8) était notée dans 32 % des cas (n=659). Il existait une différence significative
selon le sexe dans l’heure du coucher (p=0.031). Les hommes se couchaient en
moyenne à (22 h.00) avec une variance hétérogène (IC95% [14 :20 ; 15 :42]), par
contre, les femmes avaient une médiane d’heure du coucher de 22 :00 avec une
variance très hétérogène (IC95% [16 :52h, 17 :55]). La somnolence diurne excessive
était un problème plus fréquent chez les femmes (p<0.00001). L’insomnie était plus

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