Page 85 - Livre électronique des RFTP 2024
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représente 9,8 %  des cas, notamment des problèmes tels que  l'asthme, un
               handicap, l'épilepsie ou des affections cardiaques. Le délai moyen entre
               l'exposition et la consultation médicale était de 6 mois, avec une variabilité allant
               de 1 jour à 36 mois. Dans 71,3 % des cas, l'exposition au gaz lacrymogène était
               isolée. Les plaintes les plus courantes rapportées par les victimes étaient la
               dyspnée, la conjonctivite, l'irritation nasale, la pharyngite, les céphalées, la toux et
               l'amnésie.

               Il a été noter qu'aucun examen physique ou complémentaire initial n'a été effectué
               pour tous les blessés.  Seul un cas a nécessité une hospitalisation.  La durée
               moyenne d'incapacité totale de travail (ITT) était de 21 jours, avec une variation de
               5 à 30 jours.

               L'étude des rapports  d’expertises a mis en évidence que les plaintes  les plus
               courantes rapportées par les blessés étaient la dyspnée, les douleurs thoraciques,
               la conjonctivite, les céphalées et  l'amnésie. L'examen clinique a révélé des
               résultats normaux pour les examens cardio-pulmonaire, cutané, ophtalmologique
               et ORL. Les chiffres tensionnels  ainsi que la saturation en oxygène étaient
               également  dans  les normes. Les examens complémentaires, comprenant une
               radiographie du thorax et des épreuves fonctionnelles respiratoires,  n'ont pas
               montré d'anomalies. Selon les experts, l'exposition aux gaz lacrymogènes était
               possible, mais aucune séquelle n'a été observée, ce qui  indique  l'absence
               d'incapacité partielle permanente pour tous les blessés.


               CONCLUSION
               Le gaz lacrymogène  est moyen de  contrôle pouvant être utilisé au cours des
               manifestations révolutionnaires. L’exposition à ce gaz est généralement légère ne
               laissant pas de séquelles. Cependant, une exposition grave peut  avoir lieu
               engendrant ainsi de graves conséquences pouvant réduire  la capacité
               fonctionnelle du blessé. De ce fait, il est impératif d’avoir une législation classant
               clairement le gaz lacrymogène parmi les armes de guerre et réglementant la
               réparation en cas de dommage corporel.





























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