Page 209 - Livre électronique des RFTP 2024
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PROFIL ANATOMOPATHOLOGIQUE DES
GANGLIONS MEDIASTINAUX EXPLORES
CHIRURGICALEMENT : UNE ETUDE MONOCENTRIQUE
ZIED CHAARI ; WASSIM CHAIEB ; ALI BEN SALEM ; ABDESSALEM HENTATI ; IMED FRIKHA
CHU HABIB BOURGUIBA - SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE
INTRODUCTION : La pathologie ganglionnaire constitue souvent un problème
diagnostique en pathologie thoracique surtout dans un contexte néoplasique.
Néanmoins, les adénopathies médiastinales peuvent être d’origine bénigne même
dans un contexte malin.
BUT DE L’ETUDE : Cette étude a pour but de déterminer le profil
anatomopathologique des adénopathies médiastinales qui ont été explorées
chirurgicalement.
MATERIEL ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les
patients explorés chirurgicalement pour des adénopathies médiastinales quelque
soit la voie d’abord utilisée dans le service de chirurgie thoracique et
cardiovasculaire du CHU Habib Bourguiba entre 2010 et Décembre 2023.
RESULTATS : Notre étude a inclus 132 patients avec un âge moyen de 55.4 +/- 15
ans (17 – 81 ans) et un sex ratio de 1.59. La totalité des patients ont été adressés
pour exploration d’adénopathies médiastinales sur le scanner thoracique. Les
voies d’abord les plus utilisées ont été la médiastinoscopie (69.7%), la
vidéothoracoscopie multiportale (18.9%) et uniportale (6%). L’exploration
ganglionnaire a intéressé essentiellement la station 4R ou latérotrachéale haute
(87.8%), suivie par les stations 5 (pré aortique) et 7 (sous carénaire) dans 3.8%
chacune. L’étude anatomopathologique a conclu à une origine bénigne dans la
majorité des cas (61.3%). Les adénopathies d’origine maligne ont été dominées
essentiellement par les métastases de cancers extra pulmonaires (31.3%), les
métastases de cancers pulmonaires non à petite cellule (21.5%), et les lymphomes
(19.6%). Les suites opératoires ont été simples dans la majorité des cas (96.2%), et
les complications ont été essentiellement des conversions chirurgicales (3%), et le
saignement per opératoire (1.5%). Aucun décès n’a été rapporté.
CONCLUSION : L’exploration chirurgicale des adénopathies médiastinales est de
plus en plus fréquente surtout après l’avènement des voies d’abord mini invasives
qui sont corrélées à une faible morbidité et mortalité. Elle permet de réaliser un
staging ganglionnaire précis et d’éviter d’étiqueter les patients surtout dans un
contexte oncologique.
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