Page 214 - Livre électronique des RFTP 2024
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LES TUMEURS DE LA PAROI THORACIQUE CHEZ
L’ENFANT : EXPERIENCE MONOCENTRIQUE
CHIRURGICALE
ZIED CHAARI, EMNA KRICHEN*, AYMEN BEN AYED, WASSIM CHAIEB, ABDESSALEM
HENTATI, IMED FRIKHA
FRIKHA CHU HABIB BOURGUIBA, SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE
SFAX, TUNISIE *CHU HEDI CHAKER, SERVICE DE CHIRURGIE PEDIATRIQUE, SFAX, TUNISIE
OBJECTIFS : Les tumeurs de la paroi thoracique chez l'enfant et l'adolescence
peuvent être très hétérogènes et apparaître à tout âge de la petite enfance à la fin
de l'adolescence. Ils peuvent être bénins ou malins, secondaires ou primaires. Le
but de cette étude avait pour but de rapporter l'expérience de notre centre et de
déterminer le profil de la paroi thoracique opérée tumeurs chez les enfants.
MÉTHODES : A travers une étude rétrospective réalisée de 1987 à 2023, nous avons
rapporté tous les enfants opérés pour tumeurs de la paroi thoracique confirmées
aux examens anatomopathologiques au service de chirurgie thoracique du CHU
Habib Bourguiba de Sfax.
RÉSULTATS : Notre étude a inclus 31 enfants opérés pour des tumeurs de la paroi
thoracique, avec un âge moyen de 9,83 ans (2 – 16 ans) et une majorité féminine
(58,06%). La majorité des enfants (71,85%) ont présenté une douleur thoracique
secondaire à la masse et 17,85 % ont signalé une masse pariétale. La découverte
clinique a été fortuite dans 3,57% des cas et 7,14% des tumeurs ont été découvertes
après drainage d'un épanchement pleural. Le côté gauche a été le côté le plus
atteint (48,38%). Près de 70 % des tumeurs de la paroi thoracique avaient un point
de départ costal, 21,73 % envahissaient le sternum et 8,6% étaient localisées dans
la clavicule. Les tissus mous ont été impliqués dans 48,38 % des cas. L'intervention
chirurgicale a été essentiellement une résection tumorale (90,32 %). Les tumeurs
les plus courantes ont été les sarcomes d'Ewing ou tumeurs neuroectodermiques
primitives (PNET) signalées dans 25,8 %, suivies par les lymphangiomes (12,9 %) et
les tumeurs neurogènes (9,67 %). L'évolution postopératoire a été favorable dans
85,7% des cas et un seul décès a été rapporté (3,57%) et qui a été secondaire à un
lymphome de Burkitt localisé au médiastin postérieur avec envahissement de la
colonne vertébrale.
CONCLUSIONS : Les tumeurs de la paroi thoracique sont rares chez les enfants et
les nourrissons, mais une forte proportion de ces tumeurs sont malignes. La
guérison nécessite un contrôle local réussi avec parfois une résection
carcinologique complète associée à des traitements adjuvants. Cette dernière est
particulièrement difficile à réaliser chez les enfants présentant des métastases.
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