Page 71 - Livre électronique des RFTP 2024
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P16. EMBOLIE PULMONAIRE : LES FACTEURS

               INFLUENÇANT LA DUREE D’HOSPITALISATION


               KSOURI  C,  ROUIS  H,  CHEOUR  R,  JAMAI  A,  KHATTAB.A,  KHOUAJA.I,  ZENDAH.I,
               MOUSSA.C, MAAALEJ.S

               SERVICE DE PNEUMOLOGIE, PAVILLON 3, HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI, ARIANA


               INTRODUCTION: L'embolie pulmonaire (EP) est une pathologie grave et fréquente,
               entraînant une morbidité significative et une mortalité potentielle. La durée
               d'hospitalisation (DH) des patients atteints d'EP est un paramètre crucial, reflétant
               la sévérité de la maladie et l'efficacité des interventions médicales. Comprendre
               les facteurs qui influencent cette durée d'hospitalisation revêt une importance
               capitale pour optimiser la gestion des patients et alléger la charge sur les systèmes
               de santé.

               METHODES : Étude rétrospective, portant sur 56 patients hospitalisés au pavillon 3
               pour EP entre 2018 et 2024. Les malades ont été divisés en 2 groupes en fonction
               de la valeur médiane de la DH. G1 :durée < 11 jours (n=28) et G2 : durée ≥ 11j (n=28)

               RESULTATS : La durée moyenne de séjour dans notre population d’étude était de
               13 ± 7 jours avec une médiane de 11 jours.

               Les deux groupes étaient comparables en terme de prédominance masculine
               (p=1), d’âge moyen (p=0,09), de tabagisme actif (p=0,17), de comorbidités (p=0,09),
               et de symptômes cliniques initiaux notamment la dyspnée  (p=1), l’hémoptysie
               (p=0,19) et la douleur thoracique (p=0,33). Il n’y avait pas de différence significative
               en termes de fréquence respiratoire (p=0,83), de saturation pulsée (p=0,6) et de
               signes  de luttes (p=0,13).Les patients du G2 souffrent plutôt d’une altération de
               l’état général

               (18,2% G1 vs 46,2% G2, ;p=0,04) et d’une tachycardie (26,3% G1 vs60% G2 ; p=0,034).

               L’étendue de l’EP  était comparable entre les  2  groupes (p=0,36). Les étiologies
               étaient dominées par l’origine néoplasique (60%), la thrombose veineuse profonde
               (28%) et l’origine post-opératoire (p=5,3%) sans différence significative entre les 2
               groupes.

               Le transfert en réanimation (5% G1, vs 31.6% G2 ; p=0,031) était plus fréquent chez
               les patients du G2. Une durée plus prolongée de séjour semble ne pas augmenter
               le risque de mortalité (p=0,79).

               CONCLUSION :

               Cette étude a retrouvé qu’une  durée  d’hospitalisation plus prolongée était
               influencée par l’altération de l’état général à l’admission et par la gravité du tableau
               clinique nécessitant ainsi un transfert en réanimation.





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